Une sécheresse grave en Angola a plongé 2,3 millions de personnes en situation exacerbée d’insécurité alimentaire, des milliers d’enfants étant actuellement soignés pour malnutrition, d’après ce qu’indique un rapport rédigé par l’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance.
D’après l’organisation humanitaire, la réponse apportée au manque de précipitations en Angola a été largement inadéquate, ce qui explique la situation de crise alimentaire que connaît actuellement le pays.
Le Président de l’Angola, João Lourenço, a déclaré l’état d’urgence dans son pays en Janvier dernier. Selon l’UNICEF, les opérations de réponse ont été freinées par un manque de financements. Le plan d’action de l’UNICEF n’a réussi à obtenir que 28% de ses financements prévus.
Dans la province de Cunene, au sud du pays à la frontière avec la Namibie, le nombre de personnes ayant besoin d’une assistance humanitaire a plus que triplé depuis janvier, passant de 250 000 en début d’année à 850 000 personnes en mars, d’après le rapport.
Dans ce pays, grand producteur de pétrole, qui traverse une crise économique depuis que le prix du baril de pétrole a chuté en 2014, près de 500 000 enfants sont en danger de malnutrition.
Environ 2500 enfants de moins de cinq ans ont été soignés pour une malnutrition grave entre janvier et mars dans les provinces de Lunda Norte, Huila, Cunene, Bie et Namibe, d’après le rapport de l’UNICEF.
Une vague de sécheresse affecte particulièrement les provinces de Cunene, Namibe et Huila. Le gouvernement angolais a mis en place un projet de relèvement de la région après la sécheresse pour la période 2019-2022.