Depuis ce lundi 29 avril et pendant une semaine, les représentants des gouvernements et des scientifiques du monde entier sont au chevet de la biodiversité dans le cadre de la Semaine de la Biodiversité à Paris. L’objectif de ce sommet est de discuter d’un nouveau rapport évaluant l’état de la biodiversité mondiale.
Ce rapport est basé sur les résultats de recherche de 150 experts dans 50 pays et analysé au cours des trois dernières années. Les experts ont analysé près de 15 000 sources pour leur rapport, et 250 autres experts ont fourni des connaissances directement. Pour la première fois, les résultats et les intérêts des peuples indigènes et d’autres connaissances locales ont été intégrées au rapport.
Ainsi, pour la première fois depuis 14 ans, des experts ont réalisé un inventaire mondial de la biodiversité sur Terre. Les experts souhaitent désormais peaufiner les principales déclarations du rapport avec les représentants des gouvernements du monde entier.
On sait déjà que de nombreuses espèces ont disparu ces dernières années. Et les causes de ce déclin sont également très claires : l’agriculture intensive, la pollution, la pêche excessive, le braconnage, la destruction des habitats naturels et le changement climatique. On ne sait pas cependant, à quel point la situation mondiale de la biodiversité est dégradée et si les mesures de conservation ont réussi à freiner la tendance. Plus récemment, en 205, l’Evaluation du Millénaire des Écosystèmes a montré dans quelle mesure la pollution des écosystèmes s’était aggravée au cours des 50 dernières années et à quel point il est urgent d’agir.
Le Conseil Mondial pour la Biodiversité (IPBES) prévoit de publier ce rapport préliminaire le 6 mai. L’IPBES est un peu l’équivalent du GIEC (changement climatique) pour la biodiversité.
Cette semaine de la biodiversité est essentielle, dans la mesure où les messages clés du rapport sont peaufinés et discutés. Les détails sont encore confidentiels. Le rapport final servira de base pour les dirigeants pour établir leurs stratégies en matière de protection de la biodiversité.